16 mars 2013

Quand le coeur a ses raisons ...


Que serions nous sans émotions ? Comment guider nos actes si nous ne faisions que penser ? Quel piment épicerait notre vie si nous ne ressentions la moindre sensation, le moindre plaisir ? Quelles fonctions jouent les émotions dans notre plan de vie ?

« La vie est une aventure, elle doit être sans cesse disputée à la mort.  »
de Albert Einstein 

« L'intelligence sans celle du coeur ce n'est que de la logique et ça n'est pas grand-chose.  »
de Marc Levy

Il a été démontré, par les études dans le domaine des neurosciences, que le cerveau émotionnel (système limbique et reptilien, régulation des sensations et émotions du corps, fonctionnement non-verbal) dirige en grande partie le cerveau humain, et qu’il conditionne le bien-être psychique et corporel.

Or, de nombreux problèmes (scolaires, professionnels, personnels) sont encore diagnostiqués sans prendre en compte les troubles ou blocages émotionnels qui forment une sorte de "noeud" bloquant ainsi nos capacités.

D'où l'importance que prend l'idée de "gestion des émotions" pour avoir une pensée claire et un bon fonctionnement de la partie de notre cerveau dit cognitif (le cortex, régulation du mental, fonctionnement surtout sur un mode verbal)

Dès l'entrée "dans le monde" puis à partir de l'école maternelle, nous mettons l'accent sur le développement de la pensée rationnelle, logique.
Peut-on imaginer une "école de la vie" dans laquelle, dès notre plus jeune âge, tous les aspects de la personne pourraient s'exprimer, émotions et besoins ?

A la place des tensions que nous ressentons parfois dans notre corps, à la place de l'anxiété ou de l'angoisse et la dépression, à la place des relations difficiles avec les autres, ne serions nous pas au contact d'une formidable énergie de vie ?

Pour quoi  cette alphabétisation là est elle si compliquée à mettre en place dans nos sociétés ? L'anesthésie de nos émotions, ou de certaines, est-elle un réflexe social ? Pourquoi les petites filles ont le droit de pleurer et pas les petits garçons ?
Je reste optimiste quand je vois les efforts de tous côtés pour concilier corps, esprit, émotions. Voir l'article

En finir avec l'anxiété de performance. Devenue un trouble chronique, elle est au cœur des risques psychosociaux au travail.
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«Prendre du recul»

C'est alors le corps seul qui, pour avoir été trop négligé, peut réagir et manifester des failles: tendinites, maladies cardio-vasculaires, insomnies… Tous ces signes du mal-être au travail deviennent alors, paradoxalement, des voies thérapeutiques. «Les salariés que nous accompagnons ont mis de côté, par peur d'échouer, leurs ressentis physiques et émotionnels, ajoute Pascale Henry-Deguirmendjian. Les premiers jours de nos formations, lorsqu'ils s'expriment, nous ne cessons de les interrompre et de leur poser la même question: “Que ressentez-vous?” Et ils nous répondent presque systématiquement “Je pense que… ”Jusqu'au moment où ils parviennent enfin à ressentir leurs émotions. Cette rééducation n'a de sens que si elle s'allie ensuite à la capacité à faire respecter un cadre, établir de vrais contrats… Pour ne pas rester dans une posture de victime.»