4 novembre 2012

Comment choisir son psy ?

Pour la personne qui décide de consulter, rien n'est moins simple.

Voici deux tendances :

L'une, par décret, encadre la profession de psychothérapeute.
Voir l'article
(...) Désormais, l'usage du titre de psychothérapeute est réservé à trois catégories de praticiens : les psychiatres, c'est à dire les médecins ayant fait trois ans de spécialisation en psychiatrie; les psychologues cliniciens, ayant un master 2 de psychologie clinique avec des stages professionnalisants et étant supervisés; les psychanalyste, c'est à dire des personnes ayant suivi une psychanalyse et étant supervisées dans le cadre de leur association de psychanalistes.

(...) Aujourd'hui cependant, bon nombre de praticiens regrettent que ce décret ne change pas grand-chose. "Ce qui est protégé, c'est l'usage du titre mais pas l'exercice de la psychothérapie." affirme ainsi le médecin et psychothérapeute parisien Michel Meignant, président fondateur de la Fédération française de psychothérapie (FF2P). Et de souligner le côté "paradoxal" d'un tel décret qui "autorise l'usage d'un titre à ceux qui ne l'utilisent pas et l'interdit à ceux qui pourraient l'utiliser".

Voir le site qui indique une augmentation des "maladies mentales" et la consommation de psychotropes, prescrits par des médecins pouvant utiliser le titre de psychothérapeute.

 L'INVENTION DE NOUVELLES MALADIES


L'autre, des thérapeutes humanistes, pouvant ou ne pas utiliser le titre de psychothérapeute mais qui ne sont pas dans une logique de diagnostic.

Dans cette catégorie, l'on peut également trouver des coachs de plus en plus sollicités pour intervenir en entreprise et refusant l'amalgame entre comportements et classification de pathologies ou de "personnalités difficiles".

Voir par exemple ce site : 7 critères pour identifier les personnalités à problèmes (attention, parfois votre anti-virus bloque le site)
Caractériser les relations humaines en identifiant, comme c'est la mode aujourd'hui, le pervers narcissique, est une manière erronée de poser le problème et l'on risque de faire plus de la même chose.

Je termine cet article par les réflexions de Roland Gori, Psychanalyste : "Personne n'est mieux protégé qu'hier des charlatants"
Je vous donne un exemple : il est facile de justifier de cinq ans d'exercice en fournissant à la commission ses feuilles d'URSSAF - sans que l'on ait la moindre idée de la manière dont vous avez travaillé pendant ces années - que de faire la preuve de votre expertise clinique. j'ajoute que le diplôme n'est pas une garantie; il faudrait plutôt être capable de valoriser des parcours de compagnonnage et d'expérience clinique, avec des controles réguliers de la formation.

et j'ajouterai, qu'outre la formation, la supervision et les exercices ou techniques, il est nécessaire pour un psychothérapeute d'être passé lui-même par une psychothérapie afin d'améliorer le processus de guérison et être allé voir, en lui, les angles morts. (ce qui n'est pas un critère dans la loi)

Aller au-delà des effets nocifs de son propre ego, devient essentiel lorsque l'on fait partie des professions d'accompagnement et comme le dit si bien François Délivré à propos du coach, toucher cet amour inconditionnel pour soi-même pour que son client, par un effet de miroir, le touche aussi : le point tranquille.