Aussi, pour contrer les charlatans dans le domaine de la thérapie, une loi a encadré le métier de psychothérapeute depuis juillet 2010, date du décret d'application. Vous pouvez écouter Serge Hefez sur le thème comment bien choisir son psy
Voir aussi sur ce blog l'article : Comment choisir son psy ?
Voir ce site d'un paysan de Lerida (Catalogne) qui cultive son jardin et propose d'autres alternatives aux produits chimiques.
Pourquoi continuons nous à privilégier la segmentation "marketing" de notre être, à traiter les effets et non les causes de nos maux ? Dans le cas de ces cadres broyés par des organisations pathogènes, ne serait il pas plus efficace et économique de traiter les causes (la perte de sens dans son travail) ? d'analyser l'ensemble du système qu'est une personne avant de proposer des solutions provisoires qui ne règleront que ponctuellement le mal-être ? Connait-on d'ailleurs les effets secondaires sur notre système à partir de la prise de plus de 3 molécules ?
Nous pouvons changer nos comportements face à des situations qui nous posent problème à partir de la compréhension de notre fonctionnement, dans la durée et la prise de conscience sans nécessairement faire appel à des produits chimiques, des pillules miracles, des thérapies "coup de poing". Essuyer ses lunettes pour enrichir sa façon de voir le monde demande du temps, même si nous avons appris, avec les nouvelles technologies à vouloir les choses tout de suite, à communiquer virtuellement, à satisfaire nos désirs dans l'instant.
Le développement de la personne est un processus bien plus complexe que le processus linéaire du progrès technologique, des savoirs universitaires. Dans le cadre d'une psychothérapie, il y a à minima 2 personnes : un thérapeute et un client. Chacun d'eux a une histoire, un bagage théorique et surtout, une pratique. L'alliance entre les deux représente déjà tout un travail de rencontre.
Le bagage théorique et le diplôme de votre psychothérapeute n'est pas, selon moi, la seule garantie d'un accompagnement dit professionnel. J'ose donner quelques conseils pour "choisir son psy"
- S'assurer que son psy a un lieu de développement : l'apprentissage de ce qu'est un entretien thérapeutique (si différent du dialogue) par un travail de développement sur soi-même me semble une des données essentielles aux bonnes pratiques.
- S'assurer que son psy a un lieu de supervision : Avant son décès, j'ai eu l'occasion de travailler en psychothérapie avec Alain Crespelle qui a donné une série de conférences sur le thème "Grandir avec le client". Le professionnel de la relation d'aide est lui même dans un processus de développement au contact de son client. Il est essentiel pour lui d'avoir conscience de ce qui se joue entre lui et son client pendant les séances.
- S'assurer que son psy sait poser le cadre du contrat et que celui ci est protecteur pour vous. Pour ce qui me concerne, je travaille avec l'Analyse Transactionnelle, modèle humaniste développé par Eric Berne. Ce modèle a été critiqué, voir analysé par la Miviludes. il y a pourtant une distinction à faire entre ce modèle et ce qu'en font certains praticiens. Cela est vrai dans toutes les disciplines.
- S'assurer que la personnalité du thérapeute est celle qui convient à votre travail de développement par le lien que vous allez créer ensemble. C'est là le point le plus intuitif et par conséquent, le plus délicat. Ecoutez votre voix interne et vérifiez les conseils précédents quand vous vous dites : "j'aime ou je n'aime pas ce thérapeute"
Un extrait de l'article du 8 novembre 2012, parle de l'importance de la confiance mutuelle entre le thérapeute et son client dans le processus de guérison. Pour le lire, cliquez iciQuel est le secret d’un bon psy? Ce qui détermine le succès d’une démarche psychothérapeutique n’est pas le niveau de formation du praticien. Ni ses années de pratique, ni même son expérience avec d’autres patients se trouvant dans une situation similaire. Ni encore la méthode utilisée. La bonne recette se trouve à plus de 70% dans la capacité du couple patient-praticien à éprouver de l’espoir par rapport à l’issue de la thérapie, affirme Scott D. Miller, directeur du Centre international pour l’expertise thérapeutique (ICCE), à Chicago, et auteur d’un ouvrage sur le sujet*. Dans sa dernière édition, la revue Scientific American Mind évalue même à 92% le poids de ce facteur dit «extra-thérapeutique».