24 septembre 2011

La fin de la Psychothérapie

Accepter le changement c'est accepter un processus de deuil de ce qui ne sera plus. Le processus de deuil provoque des états émotionnels complexes, des comportements de défense plus ou moins conscients.

Alors, la plupart du temps, nous choisissons d'affronter ces changements avec notre raison et notre contrôle : la bonne manière pour ne rien changer puisque nous ne sommes pas confrontés à nos peurs.

La consommation de théories, de médicaments, les démarches brèves, superficielles, les "méthodes" et "modèles" qui anesthésient nos émotions  renforce au lieu de le modifier, ce que nous aimerions voir disparaitre. Résoudre rapidement un malaise, un problème, surfer sur l'information et la connaissance sans prendre le temps et le recul nécessaires pour l'intégrer et l'incarner sont sans doute des maux de notre époque. 

Jacques-Antoine Malarewicz est Psychiatre et psychothérapeute d’inspiration systémique


Présentation de l’éditeur

La psychothérapie a-t-elle encore un avenir ? Entre la profusion des offres « psy » en tout genre et le recours massif aux médicaments pour soigner les troubles de l’âme, sa place ne cesse de se réduire. Mais qu’est-ce qu’une psychothérapie ? Comment reconnaître celles qui sont sérieuses et efficaces dans la nébuleuse actuelle ? Enfin, ne serait-il pas temps, au-delà des modèles théoriques, d’en redéfinir les ressorts profonds ? C’est précisément à cette tâche que s’attelle ici Jacques-Antoine Malarewicz. Puisant largement dans les récits mythologiques, il nous invite à réfléchir sur ce qui est en train de disparaître avec la psychothérapie, dans une société vouée au court terme : une relation à l’autre qui fait droit à la durée – loin du consumérisme relationnel actuel ; un usage de la sagesse et des rites que ne permet plus la promotion d’une rationalité soucieuse de rentabilité. S’appuyant sur son expérience clinique, il dénonce l’usage abusif du diagnostic de dépression et dresse un inventaire critique des techniques du bien-être au travers desquelles il voit pointer une approche de plus en plus biologique et normative de la souffrance psychique. Une réflexion salutaire sur la psychothérapie et ce qui fait sa valeur aujourd’hui dans notre société.